lundi 30 juin 2008

Perception, conception et réalité de la Guerre.

Plusieurs remarques me viennent à l’esprit au sujet de la façon d’aborder une situation et de prendre des décisions. C’est bien humblement que je les énonce ici. Système de réflexion que l’on verra bien souvent comme dangereux, tronquant les réalités et rendant les solutions inadaptées surtout lorsqu’il s’agit de décisions à long terme ou sur des sujets quoique relégués à un rang inférieur qui sont toujours aussi importants. C’est autant par esprit de facilité et de simplicité que pour se rassurer, que l’intégralité des personnes l’use même inconsciemment.

Dans le cadre de la réflexion, on fait appel à plusieurs éléments dont les éléments du présent. Un préalable martelé avec force dans toute doctrine, est de posséder et d’intégrer dans son jugement un maximum de renseignements récents et complets sur la situation que l’on veut traiter : « sans renseignement, pas un pas de plus ! » ou encore « le renseignement est le préalable indispensable à tout action».


En plus on fait appel à l’expérience passée. Face à une situation, un des risques est alors de la cataloguer et de la mettre dans une case pour pouvoir ensuite traiter la situation qui s’offre à notre jugement, selon un modèle déjà préparée ou déjà expérimentée sans bien souvent se rendre compte que des réalités ont évolué. Ainsi l’analyste serait enfermé dans des schémas, un univers culturel créant ces propres jugements qui empêcheront de percevoir certains changements et d’en tirer ensuite les conclusions utiles.

La diversité des paramètres (géographiques, historiques, sociaux, techniques, humains, …) qui influent sur les situations permettent très rarement un traitement entièrement comme avant, tout au plus un traitement « pas comme avant » si il y a eut échec. Les changements perceptibles ne sont pas forcément des révolutions et donc leur visibilité demandent alors une réelle observation. Les ignorer lorsqu’il représenté les prémices, les signes visibles d’une évolution de fond, lente mais néanmoins réelle est alors un des dangers.

Il convient alors de différencier la réalité des conceptions que l’on se fait par la simple appartenance à une culture ou à une société. Le traitement par concept de réalité est alors un des risques. C’est un des moyens pour se préparer, se former mais cela ne doit pas être un moyen de facilité et ne doit pas être la solution pérenne. Il faut là encore une réelle volonté de se démarquer, faire à chaque étude d’une situation un véritable effort de jugement, faire preuve d’un esprit de recherche, de scientifique et voir avec mesure ce qui peut ou ne peut pas être calqué sur des situations similaires.

Aucun commentaire: